Artistes exposants 2023
La Biennale exposera pendant trois semaines les sculptures, installations et vidéos d’artistes aux parcours et sensibilités très variés : Anaïs Dunn, Anna Alsina Bardagί, Aurélie Abadie & Samuel Sauques, Desislava Stoilova, Dimae, Gwenola Hatet, Karola Dischinger, Marguerite Kalt, Marie Lafaille, Nathalie Junod Ponsard, Priska Jacobs et Romain Quattrina.
Anaïs Dunn
« Des paysages réalisés avec du bitume, une sculpture connectée aux activités sismiques de l’Antarctique, de nombreux motifs minéraux en verre filé, les œuvres d’Anaïs Dunn témoignent de manière poétique de l’impact de l’activité humaine sur l’environnement. Depuis plusieurs années, elle développe une réflexion autour de la matière et du vivant. Elle se plait à jouer avec les codes de la recherche scientifique, que l’on décèle au sein de son processus créatif jusqu’à la mise en espace de ses œuvres. » Madeleine Filippi, curatrice et critique, 2023
© Tension paysage#2 (détail) 2022, Vue de l’exposition LIMINAL SPACES, Bourges 2023
Tension paysage#2 (détail) 2022, Vue de l’exposition LIMINAL SPACES, Bourges 2023
Paysage bitumineux 2022, Vue d’atelier, Bourges ; Sauvage #Naturemorte 2022, Vue de l’exposition IM ZWEIFEL ZICK ZACK, FABRIKculture, REGIONALE 23, Hégenheim 2023
Anna Alsina Bardagί
« Mon travail s'articule autour de l'interaction de la lumière, de la texture et de la forme, et je m'efforce de créer des pièces qui évoquent des émotions, provoquent des pensées et invitent les spectateurs à vivre une expérience visuelle unique. Le fondement de ma pratique artistique réside dans ma conviction que le verre a le pouvoir de transcender son état physique, de capturer des moments éphémères et de les figer dans le temps […] Mes œuvres cherchent à évoquer un sentiment d'émerveillement et un lien avec le monde naturel et l'univers. » Anna Alsina Bardagí 2023
© Duality 2019 ; Pendulum 2018 ; Glide 2023 ; Chiron 2023, images Gary Willis
Aurélie Abadie
& Samuel Sauques
« La peau, organe délimitant l'espace extérieur et intérieur, est le pivot de ma démarche créative. A la fois frontière, carapace et organe récepteur, elle est le lien entre deux mondes. Elle devient dans mon travail le support de tentatives d'expérimentation de cette dualité. Nos pensées, nos émotions, nos désirs n'ont aucune forme de consistance pourtant leurs forces sont indéniables et font nos vies, elles nous remplissent, la matière peau les contient de part et d’autre. […] Matérialiser cette membrane entre ces deux espaces, sa densité, questionne ce que je ressens, ce que les autres perçoivent. »
Aurélie Abadie 2020
© Échafaudages VIII, 2022 ; Individuation, 2022 ; Archéologie Intérieure, 2021 ;
images Mineral Design
Desislava Stoilova
« L'élément central de mon approche artistique est la transformation. La transformation de la matière, mais aussi celle du réel et du souvenir. J’entame un travail visuel fondé sur l’observation. Cherchant un état d’équilibre, je développe un processus de décomposition, de recomposition et de simplification des formes qui fait oublier la provenance et la fonction initiale des objets. Je m’intéresse aux interactions entre l’objet et l’environnement. […] En stimulant l’imagination du spectateur, je l’invite à interpréter et à s’interroger sur le caractère éphémère de toute chose. » Desislava Stoilova 2023
© Tube, 2023 ; Home 2019 ; En attendant la pluie 2021 ; Au printemps l’herbe est verte 2020,
images D. Stoilova
Dimae
« J'explore l'environnement qui m'entoure à travers mon corps en adoptant des gestes et des situations. Je les intègre et les traduis dans diverses formes de performances, telles que des projets participatifs, des danses/chorégraphies, des lectures ou des concerts. À travers certains de mes travaux, je représente ma manière de tisser un lien intime avec la matière du verre par le biais du corps, tout en réévaluant ma position en tant qu'artiste, située à la croisée entre le monde du verre et celui de l'art contemporain. » Dimæ 2023
© Les gestes verriers n°2, vidéo 2022, image Jeongbin Lee (Dimæ)/Adèle Robineau ; Silence,(d’oppression) 2019-2022 ; Je te donne ma bille, tu me donnes ton monde, vidéo 2021-2022, image Jeongbin Lee (Dimæ)
Gwenola Hatet
« […] je ne me dis pas fille spirituelle d'un artiste ou d'un courant en particulier. Je suis inspirée par une multitude de peintres, graveurs, sculpteurs, metteurs en scène ou écrivains. Ce sont des ambiances singulières que je cherche, des lumières et des ombres particulières que la nature, un ciel d'orage ou un verger peuvent me procurer bien mieux qu'une peinture. […] C'est cette atmosphère « flottante », entre-deux, vers laquelle je tends. Les formes, suggérées, font appel à notre sensibilité, nos souvenirs et notre imagination. Mes sujets, souvent en rapport avec la psychologie de l'Homme, restent ainsi ouverts. » Gwenola Hatet 2023
© Point de rupture (Ouvert arrière) 2022 ; Point de rupture (Ouvert de face) 2022 ; Point de rupture (fermé) 2022 ; Point de rupture (détail) 2022, structure acier : Gwendal Bracke,
images G. Hatet
Karola Dischinger
« Avant de se plonger dans le monde de la verrerie, Karola Dischinger avait une longue expérience des ressources humaines en entreprise. Le verre est devenu son moyen d'explorer le commentaire social, ce qui la distingue de nombreux autres artistes verriers. » Sharon A. Sharp, Auteur 2022
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« Je considère mes travaux plutôt comme de l'art conceptuel avec le matériau verre et les mixed media. Il est important pour moi d'aborder un thème et de susciter un échange d'idées. J'élabore un concept et transforme petit à petit le thème choisi en objets et en installations. Ce qui m'intéresse, c'est "l'homme", ses relations, ses structures, son comportement, la manière dont son environnement l'influence, son milieu et la manière dont il l'aborde. »
Karola Dischinger 2023
© Connections 2022, image G. Biasco ; Dusk Til Dawn 2022, Image T. Dischinger ; Restructuring 2022, Image G. Biasco ; Seven skins 2023, image tg courtesy
Marguerite Kalt
« J’expérimente le verre en le mêlant à d’autres pratiques comme celle de l’écriture, de la vidéo et de la performance afin de créer des installations qui explorent différentes manières de raconter des histoires. […] Le cœur de mes recherches théoriques est d’explorer la porosité entre le réel, la mémoire et la fiction. Ces frontières sont aussi fines dans notre cerveau. Comme le verre, il peut créer des illusions et se jouer de la réalité. […] Ce sont les espaces et les frontières floues entre souvenir et fiction, entre réel et virtuel (souvent symbolisé physiquement par un écran en verre) que je recherche, j’essaie de faire coexister ces différentes réalités. »
Marguerite Kalt 2023
© Mues (installation, détail) 2022, Mues (installation) 2022, Archive d’une maison-phare 2020, Archive d’une maison-phare (détail) 2020, images M. Kalt
Marie Lafaille
« Dans un besoin de faire ressurgir les oubliés, les détails délaissés, mon travail formel fait également intervenir l’optique. Mes pièces de verre peuvent être abordées de l’extérieur mais toujours une lentille, un trou, une percée transparente invite à ne plus seulement être à côté, mais rentrer dans la matière, comme dans une mémoire. […] Je suis une artiste qui fabrique entièrement mes pièces, sauf pour le verre. Je suis dans l’obligation de déléguer cela à un artisan. Une confiance doit alors s’établir. Introduire cette matière dans mon travail plastique induit de comprendre ses limites sans pouvoir la manier. Ce moment de transmissions d’idées, par l’artiste, à travers le dessin et la parole, ainsi que de techniques par l’artisan me fascine. » Marie Lafaille 2023
© Géo jumelles 2023 ; Géo jumelles 2023 (Détail) ; Résurgence (installation) 2023 ; Les conquérants de l’inutile 2022, images M. Lafaille
Nathalie
Junod Ponsard
« Ma démarche artistique s’appuie depuis toujours sur la création d’œuvres ou d’installations lumineuses (in situ dans des lieux divers, muséaux et dans l’espace public) qui modifient la densité des espaces et tendent à déstabiliser nos repères habituels. Engendrées par de multiples expérimentations elles saturent les lieux de lumière avec des longueurs d’ondes pures qui troublent les sens, suscitant, parmi d’autres, une modification physiologique de nos repères perceptifs. […] Dans la série Substance, le désir est venu de condenser une installation lumineuse en un ‘objet’, comme changement d’échelle, tout en cherchant à sculpter la lumière à travers le verre et d’agir avec la couleur. » Nathalie Junod Ponsard 2023
© Substance dense 2 2022, Substance 10 2022, Substance dense 1 2022 ; Substance première 1 2022 ; Images Bertrand Huet
Priska Jacobs
« Depuis des années, une partie de mon travail consiste à immortaliser l'eau gelée de cette terre. Je photographie des glaciers, des icebergs, des cascades gelées et des lacs de montagne en train de dégeler. Le verre me permet de rendre parfaitement la glace bleue brillante des crevasses ou les glaçons transparents des cascades. Même si les derniers glaciers des Alpes ont fondu, mes œuvres en verre peuvent conserver un soupçon de cette beauté pour l'éternité. » Priska Jacobs 2023
​© Photo sous-marine Lac de montagne Suisse 1 2022 ; Photo sous-marine Lac de montagne Suisse 2 2022 ; Printemps du lac de montagne 3 2022 ; Printemps du lac de montagne 1 2022, images P. Jacobs
Romain Quattrina
« Si j’ai sporadiquement utilisé du métal, de la terre, de l’eau ou de l’huile, c’est le plexiglas qui a pris une place prépondérante aux côtés du verre […]. Forme singulière dans l’histoire de la sculpture louée par Georges Didi-Huberman, le pli est à la fois un motif (« Les plis, minces et peu profonds, ont la valeur d’une écriture », écrivait Henri Focillon) et une allégorie. […] Depuis quelques années, ce travail d’atelier donnant corps à des sculptures sur socle est complété par des installations in situ. »
Romain Quattrina 2023
© Verre blanc 2021, Sismik plexiglas 2021, Black glass 2021, Black glass 2021, images R. Quattrina